Pianiste de formation, elle commence à composer pendant ses études de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure. Elle a longtemps dissocié scène et composition, pratiquant la seconde comme une ascèse solitaire – avec son premier album, elle réconcilie le public et l’intime. Depuis sa chambre et jusque sur scène, elle y chante l’après des jours de bonheur: la rareté de la coïncidence amoureuse, les rencontres et moments manqués ou faussés, les présences floues du rêve et du souvenir.
Dans l’esprit des albums Pink Moon de Nick Drake, Song to a Seagull de Joni Mitchell ou Either/or d’Elliott Smith, le choix d’une instrumentation acoustique, d’un son peu « produit » sert la spontanéité et la douceur de l’interprétation. Une guitare folk, des mélodies au piano, quelques synthés et lignes de basse mettent en relief la profondeur mélancolique de la voix de Slow Jane, qui évoque Angel Olsen ou Dolores O’Riordan, sur des chansons qui prennent le temps.