Avishai Cohen: Trompette
Yonathan Avishai: piano
Barak Mori : contrebasse
Ziv Ravitz : batterie
Le trompettiste israélien Avishai Cohen en quartet, formation où son goût pour la liberté et la rêverie s’épanouit le mieux, dans la foulée d’un nouvel album sublime, Naked Truth. L’épure et l’apaisement comme remède aux maux du monde.
Depuis vingt-ans, le trompettiste et compositeur israélien Avishai Cohen peaufine une musique exigeante, où le silence a toute sa part. À la fois poignant et épuré, marqué par une approche très réfléchie de l’espace, son jeu d’une grande modernité ne pouvait manquer de séduire Manfred Eicher, qui l’accueille depuis 2016 au sein de la prestigieuse maison ECM. Après la parenthèse Big Vicious en 2020, projet collectif aux résonances presque rock, Avishai Cohen revient avec un disque d’une grande liberté formelle, le délicat Naked Truth.
Enregistré dans le sud de la France lors d’une séance magique aux studios La Buissonne, Naked Truth se présente incontestablement comme le disque le plus libre et radical qu’ait jamais enregistré Avishai Cohen pour ECM. On y trouve tout à la fois des qualités d’expérimentation au niveau du langage et une beauté brute d’une bouleversante vulnérabilité dans le son de la trompette qui embarque l’ensemble vers la poésie pure. Composé essentiellement de pièces conçues et façonnées en temps réel au cours d’une incroyable séance d’enregistrement l’album se présente comme une sorte de longue suite improvisée. Pendant la majeure partie du temps, le trompettiste israélien ouvre minutieusement la voie, suivi de près par ses camarades de longue date – le pianiste Yonathan Avishai, le contrebassiste Barak Mori et le batteur Ziv Ravitz – qui tous répondent collectivement et instinctivement aux multiples et subtils changements de direction pris par la musique. A la fin de l’album, Cohen récite “Departure”, un poème de Zelda Schneurson Mishkovsky, dont les thèmes du renoncement, de l’acceptation et du lâcher-prise apparaissent parfaitement en phase avec la musique.
Yessaï Karapétian est pianiste, compositeur et multi-instrumentiste. Naviguant entre Paris, New-York et Erevan, il embrasse de manière sensible et virtuose l’ensemble des facettes qui composent son identité. Dans son nouveau quintet, Yessaï, toujours accompagné de son frère Marc Karapetian (par ailleurs bassiste de Tigran Hamasyan) et du batteur David Paycha, il accueille Norayr Gapoyan au duduk et Avag Margaryan au blul, deux solistes virtuoses du réputé Gurdjieff Ensemble enregistré chez ECM. De nouvelles sonorités pour un jazz qui, loin du folklorisme et de la fusion, cherche à recréer sa propre modernité.
Yessaï Karapétian – piano
Norayr Gapoyan – duduk
Avag Margaryan – blul
Marc Karapetian – basse
David Paycha – batterie