Allemand de naissance, Bach était aussi profondément connaisseur de la musique italienne, celle de Frescobaldi, Vivaldi ou Marcello, comme de la musique de danse française, qui constituait alors le modèle indépassable pour l’Europe entière. La « suite de danses », composée de types de danses aux rythmes contrastés (allemandes, courantes, sarabandes, menuets, gigues) est omniprésente dans toute sa musique instrumentale.
C’est ainsi qu’il écrivit pour le clavecin un Concert italien, véritable concerto imaginaire dans lequel l’instrument à clavier est à lui seul le soliste et l’orchestre. On retrouvera tous les canons de la suite française dans deux autres chefs-d’œuvre, l’Ouverture à la française et la Partita n°4.
Benjamin Alard, organiste et claveciniste, est indiscutablement un des meilleurs interprètes actuels de la musique de Bach, dont il réalise la première intégrale monumentale pour le label Harmonia Mundi.