Je bouge, me déplace, je descends dans mon corps. Tout prêt d’expirer. Mais quelle folie prends donc l’artiste pour qu’il accepte de fouler la scène ? J’aurai pris mes jambes à mon cou maintes fois si je n’avais vu vos sourires, si je n’avais aperçu le mien alors dissimulé par l’ombre des balcons. Je danse, non par goût de la gloire mais par allant pour la lumière. Danser, être debout avec le monde, survivre au néant de l’entendement.
Je danse et après je ne sais plus. Je perds les nuages sous la voute nocturne. Presque solitude jusqu’à vos mains dans mes cheveux, jusqu’au vacarme du public. Vivre ainsi, par gout de l’imprévisible. On the edge. Être au bout de soi, être au centre du monde. Je déplace mes meubles, change la poussière de place. Dance, ignite your inner fire.