A Tsengel, dernier village de l’Altaï à l’ouest de la Mongolie, ce remarquable musicien maîtrise à merveille les différents styles diphoniques typiques des Touvas : khöömei (chant diphonique pressé), sygyt (chant diphonique sifflé), kargyraa (chant diphonique profond), ezenggileer (lit. « étriers »), et borbangnadyr (lit. « Roulant »). Accompagné par Johanni Curtet, spécialiste du chant diphonique en Occident qui a arrangé et produit son premier album, Batsükh nous chante sa culture nomade à travers montagnes et voyages, en imitant les rythmes des chevaux et l’écoulement de l’eau. Un artiste rare et entier : car luthier, il joue de son propre son ; et compositeur, il apporte une contribution majeure à̀ sa tradition.