À la rencontre du Château de Duras
Pourriez-vous vous présenter, ainsi que votre rôle dans le château ?
Je suis Charlotte Cathala, médiatrice culturelle au château de Duras depuis novembre 2019. Je suis arrivée pile avant le COVID et la fermeture de huit mois qui a affecté la plupart des monuments. À l’année, nous sommes une petite équipe de trois personnes. C'est un métier très polyvalent, allant de la billetterie à l'accueil, en passant par les visites guidées avec les scolaires, les groupes, la gestion des animations… C’est assez complet, ce qui est très plaisant.
Quelle est l’histoire du château de Duras ?
Le premier château, dont il ne reste plus rien, date du XIIᵉ siècle et était dans le jardin. On sait qu'il y a les fondations dessous, donc qu’il a existé. La version actuelle du château date essentiellement du XIVᵉ siècle. Un siècle plus tard, le château devient une vraie forteresse médiévale et triple de volume. Le château a beaucoup de vécu, il a près de 800 ans. À la fin du XVIIᵉ siècle, il se transforme en ce qu'on a aujourd'hui, une demeure de plaisance. Ce sont les ducs de Duras, la famille des Durfort Duras qui va posséder le château durant cinq siècles, du Moyen-Âge jusqu'à la Révolution française, et qui le transforme progressivement. Du Moyen-Âge, il nous reste la tour de guet, la tour à l'entrée, la tour porche et l'ensemble des tours aux angles.
Vous êtes dans une région assez peuplée en termes de châteaux : qu'est-ce qui fait qu'un château devient ouvert au public, comme ici à Duras ?
Le château de Duras a été abandonné des années 1950 à 1970. C'est surtout l'intérêt et la motivation de la municipalité de l'époque et l’investissement des villageois qui a fait que ce château aujourd'hui se visite. Il y a eu énormément de travaux de restauration, des années 70 jusqu'aux années 90. Au tout début, quand on a ouvert, seules cinq salles se visitaient. Le château en lui-même se visitait à peine. Aujourd’hui, près de 35 salles peuvent se visiter et des animations ont été ajoutées.
Combien de personnes viennent visiter le château ?
Depuis deux ans, on dépasse les 50 000 visiteurs par an. Avant 2019, on avoisinait les 35 000. Après le COVID, le château a connu un regain d'activité qui se maintient.
Les visiteurs sont-ils réguliers ou plutôt de passage ?
Le plus gros public, à l'année, ce sont les locaux, pour nous, toute la région des Girondins, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne. On remarque que depuis l'année dernière, on arrive à fidéliser le public. On a commencé à mettre en place des animations pendant les vacances scolaires, dont notre Escape Game. Là, on se rend compte qu'il y a plusieurs familles qui viennent sur plusieurs périodes. Dès le mois de mai, ce sont beaucoup d'étrangers, notamment des anglais, des néerlandais, des allemands et des espagnols. Avec les outils de Billetweb, nous collectons les codes postaux et le pays d’origine à des fins statistiques, nous avons un premier visu sur cette thématique.
Dans le château, on retrouve énormément d’animations interactives. Quelle expérience avez-vous voulu créer ?
Les animations plaisent beaucoup au public, notamment au public familial et à un public très jeune. Par exemple, les jeux en bois sont une de nos animations qui reste à l’année. Hors saison, les activités plaisent pour leur côté didactique. Le ressenti global est que les gens ne voient pas le temps passer, ils sont généralement satisfaits. Puis c'est un château assez atypique : il date du Moyen-Âge, ce qui est rare. Mis à part Versailles, les gens ne savent pas forcément à quoi ressemblaient les châteaux de cette époque.
Comment définissez-vous les prix d’entrée d’une visite ou d’une activité, dans le but de faire vivre le château et assurer son maintien ?
Nous sommes dans un monument communal, c’est donc le conseil municipal qui prend toutes les décisions à ce niveau. Nous adaptons ce tarif en fonction des animations, notamment les deux spectacles quotidiens pendant l’été. Nous avons pris la décision, depuis quelques années, de proposer un billet à tarif unique qui englobe toutes nos activités. Forcément, le prix évolue en fonction du nombre d’activités proposées.
À quel moment avez-vous commencé avec Billetweb ?
Quand je suis arrivée en 2019, il y avait déjà une solution de billetterie en ligne décidée par la mairie. On s’est rendus compte que cette billetterie n’était pas optimale pour un site touristique. Billetweb est à nos yeux beaucoup plus intuitif, beaucoup plus simple, pour créer un événement. C’est notre régisseuse qui s’occupe de la billetterie, même si tout le monde peut avoir la main. Billetweb nous a beaucoup aidés, notamment car il y a un calendrier. Il s’agit de cliquer sur une date pour réserver. Également, Billetweb est assez pratique si nous devons procéder à un remboursement, en cas d’annulation ou de canicule, par exemple.
La billetterie en ligne a-t-elle permis l’augmentation du nombre de visites ?
On l’a surtout ressenti après le COVID. La billetterie nous aide à savoir si on va avoir une forte fréquentation ou non. Il y a des jours où on voit plus de 200 préventes en ligne, on sait que ça va être une grosse journée, surtout si on anticipe les ventes sur place.