C’est une voix unique et singulière, alliant la poésie à une spiritualité très libre, qui s’en est allée. La voix d’un contemplatif émerveillé par la nature, à la simplicité et à la candeur revendiquées, à la sobriété défendue bien avant l’heure.
Si «philosopher c'est apprendre à mourir», comme disait Montaigne, alors Christian Bobin est bien le disciple de l'auteur des Essais. Mais sans aucune tentation pathétique ni tragique. Plutôt un stoïcisme souriant, et une confiance sereine en Dieu. «L'âme des Gitans est comme un carré de soie entre les mains de Dieu», note Bobin, qui doit se rêver parfois en Gitan, lui le sédentaire solitaire, le «reclus» du Creusot.
Depuis tant d'années, Christian Bobin sème des petits livres, parfois de simples et élégantes plaquettes, comme cette Bibliothèque de nuages, recueil de pensées, d'instantanés, de «plaisirs minuscules», nés de l'observation de la nature (une branche de cerisier, un vol d'oiseaux dans le ciel), d'un objet (un petit santon de terre cuite qui finira «sur la table du brocanteur»), qui tous le ramènent à son propos de départ, métaphysique : l'au-delà, la vie après la mort, et sa foi, comme une évidence. Il y a du François d'Assise en lui, qu'il a célébré dans un beau livre, Le Très Bas (paru chez Gallimard en 1992), qui lui valut la notoriété et un statut d'auteur culte dont il n'a jamais abusé. Bobin est trop discret pour cela, qui n'a jamais aimé les vanités du siècle où il vit. Écrits comme on respire, les livres de Bobin, volontairement petits, sont à glisser dans sa poche, à emporter partout avec soi, à relire et à méditer. Un plaisir rare.
Point d’équilibre entre le su et l’inné.
Ce point, nous le voulons cercle. Car dans le cercle, tout est possible.
Dans la lignée de la tradition basque du Bertsolarisme, le cercle IMPROÈME est une invitation à improviser vocalement sur des textes poétiques existants.
Unique et intime, nous puiserons dans la source intarissable d’inspiration blottie dans nos ventres. Nous souhaitons expérimenter dans l’imprévu...