Un jour, 6 personnes se sont mises à danser sans pouvoir s’arrêter, jusqu’à épuisement, évoquant un événement qui a donné beaucoup de fil à retordre aux historien·ne·s. Fièvre donne l’illusion d’une pièce sans fin. Par des univers bien distincts, les nombreux tableaux sont reliés par ces gesticulations incontrôlables ayant pris l’assaut des corps des danseur·se·s, qui semblent ne plus pouvoir s’arrêter de bouger.
La danse est, comme la rage, opiniâtre et obstinée. Dans Fièvre, elle est incessante et tournoyante. En libérant les corps, elle libère les esprits torturés. Elle rend les changements possibles. Bestiale, sensuelle, elle rend visible la force que la terre nous donne encore. Elle place les danseur·se·s en relation avec l’espace, le monde social et politique, la sphère intime.