Comité scientifique : Mgr Gérard Le Stang, Brigitte Cholvy, Jean-François Chiron, Thibault Joubert, Jacky Marsaux, Martin Pinet.
Présentation :
Dans le rapport qu’elle a remis aux évêques de France à l’automne 2021, la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) pointe le risque d’une « identification entre puissance sacramentelle et pouvoir » dans l’Église. Selon une tradition qui remonte aux origines de l’Eglise, le sacrement de l’ordre est, en effet, requis pour guider la communauté chrétienne.
Cependant, l’actualité des abus dans l’Église, mais aussi les réflexions sur les
modalités de sa gouvernance, interrogent cette pratique : l’exercice du pouvoir doit-il être concentré, encore aujourd’hui, dans les seules mains de l’évêque au titre de la plénitude du sacrement de l’ordre ?
Cette journée d’étude, à l’initiative de la Conférence des Evêques de France, en réponse aux préconisations de la CIASE, a pour objectif de donner des éléments de réponse à cette question en prenant du recul sur un débat aujourd’hui très polarisé. Des angles d’approches ecclésiologique, historique, canonique, anthropologique ou encore politique seront proposés : que nous apprend l’histoire sur la distinction des pouvoirs dans l’Église ? Quelle est l’importance des tria munera souhaitée par le concile Vatican II ? Quelle place pour des fonctionnements démocratiques ? Peut-on parler de pouvoir sacré ?
Alors que la question si délicate de l’exercice du pouvoir se trouve au coeur de l’actualité ecclésiale, une approche pluridisciplinaire et un retour aux sources devraient permettre d’ouvrir des perspectives fondées et réalistes : c’est l’objectif de cette journée.