Vente des billets en ligne jusqu'au 24 mars à 17h00, des billets sont ensuite vendus à l'entrée du concert Sainte Jeanne d'Arc de Versailles.
Les Funérailles de Rameau en 1764
L’Ensemble Jubilate de Versailles invite à découvrir la Messe des Morts de Jean Gilles et In Exitu Israel de Mondonville
Messe des Morts de Jean Gilles
Nous ferons revivre la version augmentée du Requiem de Jean Gilles interprétée lors des funérailles de Rameau en 1764. Guidé par le recueillement et la sérénité, il compose ce chef d’œuvre à l’accent méridional, plein d’espérance et baigné de lumière.
Une histoire surprenante : la famille de deux conseillers au parlement de Toulouse récemment disparus lui commande un Requiem. Mais les fils ingrats se dédient. Furieux, Gilles se serait écrié que sa messe ne serait chantée par personne et qu'il voulait « en avoir l'étrenne ». Et c’est ce qui se passa car la mort le surprit quelque temps après et son ami Campra la dirigea lors de ses funérailles.
Véritable tube au XVIIIe siècle, la partition originale sera modifiée selon les circonstances. Ainsi, pour les obsèques de Rameau le 27 septembre 1764, Rebel et Francoeur y ajoutent des extraits de Castor et Pollux et Dardanus et rendent ainsi hommage au grand Dijonnais. Cette reconstitution réussit la difficile combinaison entre gravité, solennité (ô combien !) et la sérénité de l'œuvre originelle. C'est somptueux et on ne pouvait rendre plus bel hommage à Jean Gilles et à Rameau.
In Exitu Israel de Mondonville
Ces deux musiciens ont en point commun une origine méridionale, mais aussi d’avoir brillé dans l’art du Grand Motet et d’avoir partagé une égale célébrité au sein du Concert Spirituel. In Exitu Israel compte parmi les neuf « motets à grands chœurs et orchestre » de Mondonville qui ont été préservés. L’inventivité et l’expressivité de ces compositions en font les derniers chefs-d’œuvre de ce type si puissamment français.