Deux destins se croisent ici. Celui d’un homme d’abord : Piotr Ilitch Tchaikovsky, qui tente de redonner un sens à son existence après s’être jeté dans les eaux glaciales de la Moskova. Son mariage, qui devait le détourner de son homosexualité, a été un échec, mais Tchaikovsky reprend goût à la vie et à la composition grâce à sa rencontre avec le jeune violoniste Joseph Kotek auprès de qui il peaufine l’écriture de son unique Concerto pour violon. Cette œuvre spectaculaire et virtuose traduit toute la passion retrouvée du compositeur. Le destin d’un peuple ensuite : le peuple tchèque pour lequel Antonin Dvořák ne se lasse d’évoquer la fierté et la poésie. Sa 7e Symphonie, met en miroir le profond patriotisme du compositeur avec son caractère paisible, au travers de mouvements qui font alterner chevauchées héroïques et douceurs champêtres. Accompagné de la jeune soliste italienne Giulia Rimonda, l’orchestre interprètera ces chefs-d’œuvre qui ont joué un rôle de premier plan dans le renforcement des identités culturelles tchèques et russes.
Piotr Ilitch Tchaikovsky, Concerto pour violon en ré majeur, op. 35
Anton Dvořák, Symphonie n°7 en ré mineur, op. 70
Orchestre Sorbonne Université
Giulia Rimonda, violon solo
Nicolas Agullo, direction