Vous ne connaissez pas Bellini ?
Assister à cette présentation sera une bonne façon d'en savoir davantage sur celui qui révolutionna la peinture... au contact des autres !
Vous connaissez peut-être davantage le nom de ces "autres" :
Andrea Mantegna ? Il fut son beau-frère.
Donatello ? Un génie qu'il eut l'occasion de côtoyer.
Antonello de Messine ? Son alter ego, celui par qui tout arriva.
Jan Van Eyck ? Un modèle à suivre, assurément.
Hans Memling ? Un novateur dont il reprit quelques formules inconnues jusqu'alors dans la Péninsule.
Giorgione ? Un élève si brillant que le maître, avec une grande humilité, prit des leçons auprès de lui, à soixante ans passés !
Titien ? L'autre élève brillant et impertinent, qui n'attendait qu'une chose : prendre la place de son maître à sa mort !
Giovanni Bellini passa de l'ombre à la lumière en quelques années seulement : l'ombre qui entoure sa naissance est aussi celle d'un obscurantisme médiéval dans lequel il a fait ses gammes, mais avec lequel l'humanisme de la Renaissance entend rompre, pour parvenir à la lumière de la connaissance.
Cette lumière, dans ses toiles, est dorée, colorée, et fait la saveur de l'atmosphère vénitienne. Le premier, il parviendra à la rendre avec toutes ses nuances, grâce à l'usage nouveau de la peinture à l'huile. Mais la lumière, c'est aussi celle dont il fut nimbé tout au long de sa longue carrière (soixante années de carrière tout de même, à une époque où l'on meurt encore jeune) : croulant sous les commandes, formant de nombreux assistants, il ouvrit ainsi la voie à une nouvelle façon de peindre, appelée à faire florès tout au long du XVIe siècle. L'école de Venise était née, et la Sérénissime venait ainsi de devenir "italienne".
Mais sans l'insatiable curiosité de l'artiste, qui a su regarder au bon endroit, au bon moment, il n'en aurait jamais été ainsi...