Alors que Beethoven – compositeur visionnaire -, est devenu une icône des salles de concerts, les membres de La Nouvelle Athènes souhaitent célébrer les 250 ans de sa naissance, à leur manière, en s’intéressant à l’artiste créateur, l’homme expérimentateur génial des mondes sonores et formels. Ses Variations seront notre fil rouge.
Avec des instruments d’époque dont Beethoven écoutait puis imaginait intérieurement les timbres et les couleurs, grâce à une connaissance des savoir-faire, des esthétiques de l’époque, les artistes parisiens de La Nouvelle Athènes apporteront une relecture des Variations Diabelli (Edoardo Torbianelli), de la Symphonie Eroica telle qu'elle fut créée dans les salons viennois (Ensemble Hexameron), des thèmes d'opéra que Beethoven arrangeait pour Trio avec clarinette,violoncelle et piano, pour piano WoO 79 (Ensemble Lélio) que plus de 200 ans d’interprétation ajouté au mouvement de standardisation des pianos ont figé.
Les artistes joueront le piano d'époque Rosenberger 1820 de la collection de Luca Montebugnoli
Nous compléterons ce festival Beethoven avec nos partenaires européens lorsque nous serons sortis de la crise Covid.
Vous pouvez en découvrir certains sur lanouvelleathenes.okast.tv
Douze Variations sur une danse russe de Wranitzky WoO 71 (1796), piano
Huit Variations sur “Une fièvre brûlante” de Grétry WoO72 (1797), piano
33 Variations sur une valse de Anton Diabelli op. 120 (1819 – 1823)
Présentation
Les variations Diabelli sont un sommet. L’étude des esquisses et du manuscrit permet d’identifier les différentes périodes de création, les corrections recherchées pour atteindre cet équilibre entre la forme, la profondeur et l’originalité de l’expression qui transcendent l’idée de départ. Certaines variations fournissent des réponses aux questions antérieures : la 13e variation face à le 6e variation sur un air de Gretry Wo72, des quasi citations de l’op.111 ou des réflexions sur les variations sur des airs populaires pour flûte et piano op.105 et 107… D’autres sont des portes vers le futur ; le largo molto espressivo de la 31e variation par ses figurations du chant de la main droite peut déjà évoquer Chopin… » d’après les recherches d’Edoardo Torbianelli.
Ensemble Hexameron : Luca Montebugnoli piano Rosenberger 1820,
Roldan Bernabé violon, Nicolas Bouils flûte, Lika Laloum alto, Amaryllis Jarczyk Violoncelle & Benjamin D’Anfray piano
Programme
Beethoven : Symphonie n°3 « Eroica » op.55 (1804),
I Allegro con brio, arrangement J. N. Hummel
F. Ries, Quatuor en mi mineur op. 129
Beethoven : Symphonie n°3 « Eroica » op.55 (1804),
II. Marcia funebre. Adagio assai, arrangement F. Ries
C. Czerny, Fantasia concertante op. 256 pour piano, flûte et violoncelle
J. N. Hummel, Sonata op. 92 a pour piano à quatre mains
Beethoven : Symphonie n°3 « Eroica » op.55 (1804),
III Scherzo, arrangement C. Czerny
Beethoven : Symphonie n°3 « Eroica » op.55 (1804),
IV Finale, pot-pourri d’arrangements arrangé par Luca Montebugnoli
Présentation
Si l’imaginaire collectif contemporain place la troisième symphonie « Eroica » de Beethoven à l’apogée de sa production par la densité de son écriture orchestrale et la grandeur de son effectif, l’œuvre fut principalement découverte au travers de réductions pour piano ou arrangements pour petites formations dans des salons, hormis pour sa création qui se fit le 7 avril 1805 au Theater an der Wien.
Le concert de l’Ensemble Hexaméron se propose d’évoquer la réception du chef-d’œuvre symphonique de Beethoven dans les premières décennies qui suivirent sa création, en mettant en scène les métamorphoses qui ont dû en marquer la diffusion dans les salons de l’époque. Dans un dialogue constant entre modes d’exécution et d’écoute différents, le concert proposera ainsi une exécution intégrale de l’œuvre dans laquelle chaque mouvement sera joué dans un arrangement différent
Ensemble Lélio : Benjamin d’Anfray piano et arrangements*
Roberta Cristini clarinette, Jeanne Mendoche soprano, Lucie Arnal violoncelle
Beethoven, Opéra, Chansons britanniques et variations :
Paisiello La Molinara « La Rachellina molinarina »*, « Quant’è più bello »*
Beethoven : Variations sur « Quant’è più bello » WoO69 piano solo
Weigl L’Amor marinaro « Pria ch’io l’impegno » * Beethoven Trio op.11
Beethoven : Variations « Rule Britannia » tiré du Masque « Alfred » de Thomas Arne WoO 79 piano solo
Chansons irlandaises, écossaises et galloises*
Présentation
Ce concert joyeux et spirituel propose d’écouter les airs à la mode repris et transcendés par Beethoven. Les airs de l'opera buffa, les mélodies nostalgiques ou joyeuses des îles britanniques : voilà ce que fredonnent les Viennois, ce que commercialisent les éditeurs de musique, et ce que varient les plus grands musiciens de l'époque. S'il est bien sûr un créateur génial et novateur, Beethoven est aussi un artiste de son temps, et son œuvre porte la trace des goûts de son époque.
Tom Beghin souligne le changement anthropologique que les pédales introduisent et dont Beethoven sait valoriser la magie notamment dans le 2e mouvement du 4e concerto pour piano où il crée un phénomène sonore tel un effet « Deus ex Machina » produit non par le geste du pianiste mais par les changements de pédales.
La conférence s'intéresse aux sonates Waldstein et Appassionata en relation avec les sonates françaises de Louis Adam ou Steibelt. Deux esthétiques sonores .