Nous nous méprenons pas. Nous ne sommes pas ici dans la tradition immobile du stand-up. Mowgli est un spectacle énergique, nerveux, absurde et délicieusement sympathique. Dans Mowgli, Florent Losson nous parle en autres de la sensation universelle d’être hors sol. Tous si différents que l’on en devient égaux. Florent Losson argue donc de ne pas être spécial, du moins pas plus qu’un autre. Plus que des sujets abordés, le spectateur en ressortira avec la sensation étrange de s’être fait un ami. Un gars bien, implacablement drôle et avec lequel on ne peut passer qu’une bonne soirée.
Jeune oncle célibataire dont la balance commerciale est déficitaire, français d’origine et bruxellois depuis toujours, incapable de se servir efficacement des réseaux sociaux, Forent nous retrace son travail dans l’associatif dont il retire à la fois grande fierté et pouvoir d’achat réduit. Son divorce aussi, qui aurait semblé plus racontable s’il eût été veuvage. Parce qu’après tout… Divorcer c’est bien. Mais à 32 ans n’aurait-ce pas été plus classe d’être veuf ? Veuf à 32 ans, franchement… Il y a un truc. Tant pis.
En somme, Florent parle de sa condition et de notre condition à toutes et tous. Être des gens. N’être que cela. Et tout cela à la fois.