Musée d'Orsay
RdV entrée B à l'extérieur
Le tarif 32€/entrée B comprend l’entrée, les écouteurs et la conférence devant les œuvres
mardi 26 novembre 2024 | 15:15 | tarif 32€/entrée B |
L'exposition a pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale de ses chefs-d’œuvre au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle. Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat, le Paris d’Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale, les hommes de son entourage : ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc., en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette. À l’époque du triomphe de la virilité et de la fraternité républicaine, mais aussi la première crise de la masculinité traditionnelle, la nouveauté et la puissance de ces images qui questionnent aussi bien l’ordre social que sexuel.
Au-delà de sa propre identité, celle de jeune et riche célibataire parisien, Caillebotte porte au cœur de l’impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur la condition masculine. Ce projet est motivé par l’acquisition récente de deux peintures majeures de Caillebotte par le J. Paul Getty Museum (Jeune homme à sa fenêtre) et le musée d’Orsay (Partie de bateau), et s’appuie sur la présence du chef-d’œuvre de l’artiste, Rue de Paris, temps de pluie, prêté par l’Art Institute of Chicago. L’exposition de 70 œuvres, réunit les plus importants tableaux de figures de Caillebotte mais aussi de pastels, dessins, photographies et documents. Cet évènement est organisé l’année du 130e anniversaire de la mort de l’artiste (1894), qui correspond également à la date du legs de son incroyable collection de peintures impressionnistes à l’État. Pour célébrer cet évènement, l’ensemble des œuvres du legs sera présenté temporairement dans une des salles du parcours permanent du musée, faisant revivre l’ouverture de la « salle Caillebotte » au musée du Luxembourg en 1897. Cet évènement s'inscrit dans la continuité des nombreuses expositions qui, depuis la grande rétrospective de 1994-1995 (Paris, Chicago), ont permis de découvrir la figure Gustave Caillebotte (1848-1894) et de mettre en lumière certaines facettes de son œuvre : la période de Yerres, les liens entre sa peinture et la photographie, sa passion pour l’art des jardins, etc.