Sur scène, un homme condamné à la perpétuité, qui, trente ans après un drame pour lequel il a été emprisonné, livre son ultime Pater Noster. Ce poèmologue convoque les figures d’un adolescent et de son père quinquagénaire, fanatisés par un masculiniste prêchant la contre révolution féministe.

Depuis une dizaine d’années, la montée du masculinisme s’observe dans notre société. Les « Incels » (Célibataires Involontaires), une communauté d’hommes hétérosexuels, se rassemblent sur Internet pour partager leur haine des femmes, allant parfois jusqu’au féminicide. Ce texte met en miroir ce phénomène alarmant par l’histoire singulière du condamné.

Guillaume Cantillon apparaît seul en scène dans un espace que l’éclairage des néons rend chirurgical. Une sorte de salle d’autopsie avec une chaise rivée au sol. Peu à peu, l’enfermement carcéral va se préciser.