Fantaisie pénitentiaire inspirée de chansons et de films de Jeanne Moreau.
Si mademoiselle Moreau n’avait pas dit un jour :
« À partir du moment où on cherche à faire un portrait de moi, plus on veut être précis, plus le mystère s’épaissit. Et ce n’est pas moi ! » Alors peut-être que j’aurais pu raconter la vie de Jeanne comme un Biopic. Mais là, à quoi bon !
Non, c’est une fantaisie, une fantaisie pénitentiaire !
Deux femmes qui s’appellent Jeanne, je veux dire l’une comme l’autre, enfin toutes les deux, sont soupçonnées d’avoir tué un homme, ou plutôt deux, chacune un. N’ayant plus rien à perdre, elles vont se confronter à leur contradiction sous l’œil circonspect de « l’ange gardien de prison » (qui est aussi parfois « juge des peines ») et qui les accompagne en musique.
Tout cela aurait pu être grave mais tout cela ne l’est pas, car ces femmes ne se vivent pas comme des victimes et choisissent comme dit la chanson de jeanne Moreau « rire de tout, de rire du pire, du meilleur itou ».
C’est donc en quelque sorte une histoire amorale et politiquement incorrecte, avec des chansons mythiques, et deux Jeanne(s) pour rendre un hommage très personnel à celle qu’on appelait Mademoiselle Moreau.
Et si l’imagination était le seul gage de la liberté ?
Et si l’on se fichait de démêler le vrai du faux ?
Et si le seul rapport entre liberté et vérité était de rimer toujours pour en faire des chansons ?
Vous serez seuls juges.
Écrit et mise en scène par Renaud Maurin
Interprété par Gwanda Guthwasser, Sophie-Anne Lecesne et Mathias Louis
Arrangements musicaux et création sonore Mathias Louis