Parfois on entre dans une salle de théâtre, comme ça, par habitude, parce que c'était inscrit dans notre agenda, par obligation, parce qu'un prof nous y a obligé, par hasard, par curiosité, avec méfiance, à la dernière minute, parce qu'on espère y croiser quelqu'un-e, sans préparation, sans grande conviction, ou très excité-es. Souvent on entre dans une salle de théâtre et on a oublié.

On a oublié combien notre rôle à nous les spectateurices est important, essentiel. La dernière représentation théâtrale est pensée comme une ode au / à la spectateurice. À sa part de création. À sa nécessité. À la singularité de ce lien, ce lien précieux qu'il faut entretenir et soigner : celui entre la scène et la salle. À sa fragilité aussi. Parce qu'on ne sait pas bien combien de temps ça va durer.

 

La dernière représentation théâtrale se présente comme une dystopie théâtrale un peu effrayante. Envie de voyager dans le temps ? Alors bienvenue en 2083 où deux trois trucs ont disparu : le téléphone portable, les abeilles et... le théâtre. Deux historiennes vous convoquent pour une conférence joyeuse et décalée : c'était quoi le théâtre ? Comment ça marchait ? Mais surtout c'était quoi un-e spectateurice ? Qu'est-ce qu'iel faisait exactement ? Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, dans son coeur, dans son corps ? À l'intérieur. À la fin, il y aura une surprise : nos deux conférencières ont retrouvé le texte de ce qui devait être la dernière représentation théâtrale. Une histoire de choix, de regard et de désir... sur fond de musique disco. Envie de voyager dans le temps ? Alors bienvenue en 1973.