Rendez-vous le 28 mai à 18h en salle des Actes pour une projection débat autour du documentaire « Lesbiennes, quelle histoire ? » de Marie Labory.
A partir de son expérience personnelle, Marie Labory se lance sur la trace des lesbiennes qui ont vécu en Europe au XXème siècle. Cent ans de combats pour la liberté, racontés pour la première fois en archives et témoignages, dans un documentaire.
UN FILM DE 52 MINUTES CO-ÉCRIT PAR FLORENCE D’AZÉMAR ET MARIE LABORY, RÉALISÉ PAR MARIE LABORY, PRODUIT PAR LES FILMS DE L'INSTANT
Le mot de Marie Labory :
« Je suis lesbienne ».
C’est cette phrase que j’ai prononcée à l’âge de 21 ans, lorsque j’ai fait mon coming out. Cette phrase, bien d’autres que moi l’ont prononcée, et la prononcent encore aujourd’hui. Pour exprimer un fait, dire une réalité : nous sommes des femmes qui aimons les femmes.
« Je suis lesbienne ». C’est une phrase simple en apparence. Trois mots.
Et pourtant…
Derrière ces trois mots se cache plus d’un siècle de combats menés pour la liberté d’aimer. Des combats nombreux, ardus, parfois gagnés au prix de grands sacrifices, et qui ont permis les avancées dont nous bénéficions aujourd’hui.
Pour que moi, Marie Labory, je puisse dire « Je suis lesbienne », il a fallu que d’autres femmes osent le dire en premier. Et qu’elles affrontent pour cela une société toute entière, qui niait jusqu’à leur existence. Qu’elles s’opposent à l’ordre moral et politique au début du XXème siècle, aux institutions familiale et médicale au cours des années 60. Certaines d’entre elles sont restées dans l’histoire, mais la plupart sont totalement méconnues.
Qui étaient-elles, ces femmes qui m’ont précédée ? Ces lesbiennes qui ont vécu en Europe tout au long du XXème siècle ?
C’est leur histoire que je souhaite raconter ici, d’une façon très personnelle, subjective. Retracer leurs parcours, en les reliant au mien. Et faire découvrir aux spectateurs/trices ces lesbiennes qui ont vécu en France, en Allemagne et en Angleterre, des années 1900, jusqu’au début des années 2000. En espérant ainsi leur redonner la place qu’elles méritent dans l’Histoire.