43 ans après son avènement, le régime islamique d’Iran est rejeté par la majorité écrasante de la population comme en témoigne les manifestations de rue, les grèves dans les universités et les écoles, les usines ou encore les industries de pétrochimie, malgré la répression féroce des manifestants, dont des enfants. Pour la première fois dans l’histoire contemporaine de l’Iran, les jeunes femmes éduquées sont à l’avant-garde des protestations. Leur colère accumulée depuis de nombreuses années s’exprime contre l’islam politique au pouvoir, ses défenseurs, préceptes, institutions et lois.
De nombreuses femmes iraniennes ont participé aux révolutions et aux mouvements sociaux en Iran depuis la révolution constitutionnelle de 1906 et ont contribué aux transformations sociales. L’écart entre le comportement social, politique, démographique ou culturel moderne des Iraniennes et les lois et institutions archaïques du régime islamique et sa talibanisation, sont parmi des facteurs explicatifs cruciaux de la rébellion des jeunes femmes et hommes aujourd’hui.