Le concept de Nature est depuis plusieurs années maintenant, totalement revisité et remis en question. Il est remplacé par le concept du « Vivant ». Et ce Vivant, nous en faisons partie au même titre que les autres espèces animales et végétales, sur un pied d’égalité, en interdépendance et dans une nécessité vitale de liens d’attention et de diplomatie. Aussi pour faire contrepoint à l’esthétique de la « Nature Morte », le fil des textes et des chants sera tissé comme une attention au vivant, notamment autour des ouvrages du philosophe et diplomate du vivant Baptiste Morizot, et  des essais d’entomologie du poète Maurice Maeterlinck.

« La crise de notre manière d’habiter revient à refuser aux autres le statut d’habitants. L’enjeu est donc de repeupler, au sens philosophique que la myriade de formes de vie qui constituent nos milieux donateurs sont elles aussi, depuis toujours, non pas un décor pour nos tribulations humaines, mais les habitants de plein droit du monde. Parce qu’ils le font par leur présence. » Manière d’être vivant. Baptiste Morizot (Ed° Babel)

« Ce monde végétal qui nous paraît si paisible, si résigné, où tout semble acceptation, silence, obéissance, recueillement, est au contraire celui où la révolte contre la destinée est la plus véhémente et la plus obstinée. » L’intelligence des fleurs. Maurice Maeterlinck.