"Portrait d’une sirène et À la carabine, un montage de textes de Pauline Peyrade qui mettent en avant des femmes et leurs corps brutalisés, excédés, éreintés. Chacune d’entre elles a un cri coincé dans la gorge, une boule au ventre, une agitation dans l’esprit, une fureur qui gronde et ne demande qu’à sortir en rugissant. Elles sont fortes, elles sont battantes et monstrueuses à la fois. Elles suscitent la compassion mais questionnent parfois la moralité.

Trois tableaux, trois figures féminines en lutte, en résistance, en proie à la violence, au sauvage, au monstrueux. La première est victime de harcèlement scolaire, la deuxième des injonctions de la société sur le corps des femmes et la dernière d’un viol dont elle décide de se venger. Ce dernier portrait questionne la notion de consentement et de viol : en est-il un seulement s’il est commis par violence, contrainte, menace ou surprise ? Qu’en est-il des autres cas, par exemple : si la personne est victime de tétanie ?

Ces portraits interrogent les conséquences de ces violences subies : face à celles-ci ne peut-il pas être entendable que la réponse soit, elle aussi, violente ?"