Ultime ouvrage composé par Mozart, le Requiem reste entouré aujourd’hui de bien des mystères. L’anonymat des commanditaires, le caractère inachevé de l’œuvre, mêlés au sentiment de perte irrémédiable à la mort du compositeur ont alimenté bien des mythes, bien des fantasmes. Très vite, et par divers moyens, l’œuvre fut sortie du champ liturgique pour renaître dans les salles de concerts, passant du registre sacré au registre profane : traduction du texte en allemand, transcription pour divers effectifs instrumentaux, dont celui, radical, de quatuor à cordes, sans paroles, donc… Des versions dites de « chambre » sont également apparues, permettant une exécution dans un cercle privé, notamment celle réalisée par Heinrich Ludwig von Spengel, éditée en 1852 pour sextuor à cordes et quatuor vocal.
Souhaitant prolonger cette tradition, La Chapelle Rhénane et le Quatuor 1781 présente leur propre version pour quatuor vocal et quintette à cordes, formation chère à Mozart et ses contemporains viennois, respectueuse du travail du compositeur et équilibrée dans sa texture instrumentale, permettant un accès immédiat à la musique de Mozart.
La proximité des interprètes et du public fait de cette lecture du Requiem une expérience sensible et touchante. Après Les Sept dernières Paroles du Christ de Joseph Haydn, La Chapelle Rhénane réitère sa collaboration avec le quatuor 1781 et s’attaque à un monument du répertoire classique, dans une version intime qui permettra de toucher un large public.