Le musée du Petit Palais présente une première retrospective dédiée au peintre Jusepe de Ribera (1591-1652).
D’origine espagnole, il fit toute sa carrière en Italie, à Rome puis à Naples. Il y a découvert l’art du Caravage qu’il a assimilé mais avec un style dont le naturalisme et les coloris sont bien plus intenses.
Il est peu connu du grand public sauf peut-être pour le tableau de la Femme à la barbe (Prado) ou le Pied-bot (Louvre)
Sa vision du monde à travers les mendiants, les prisonniers, les misérables qu’il l’entouraient, est poignante. Les sujets religieux ou mythologiques qui répondent à des commandes prestigieuses touchent au baroque.
Il a fasciné ses contemporains et a été dans les plus grandes collections italiennes qu’elles soient des Farnèse ou des Borghèse.
On peut dire que Ribera illustrerait parfaitement les grands opéras italiens. Il y a du sang, des larmes, des émotions d’une grande intensité.
Le public ne peut s’empêcher de frissonner devant certaines toiles.