C’ÉTAIT DIT. C’ÉTAIT ÉCRIT. C’ÉTAIT LA FIN. Il fallait Se faire une raison. Les Sheriff avaient explosé Sous le soleil de plomb italien, lors d’une tournée de squats mal famés et bouges sordides, loin des feux de la rampe qu’on leur réservait dans l’Hexagone. Le vingt et unième siècle était encore une chimère et le nom des Sheriff fi gurait désormais sur la longue liste des groupes qu’on aime et qu’on ne reverrait plus.
Mais, comme dans les meilleures sagas, le clap de fi n n’en était pas un. Un concert inattendu devant 7 000 personnes à Montpellier avait remis le feu aux poudres sans que personne n’y pense vraiment, n’était-ce pas un concert d’adieu ? Avaient suivi un triple album live et un DVD. Un testament, vraiment ? Non, car en garçons bien élevés, Les Sheriff décidaient bientôt d’écrire une dernière page en allant saluer leurs fans de France et d’ailleurs. Un concert par région, histoire de partir avec élégance et sans regret. On ignorait juste que la
France comptait une centaine de régions et qu’après avoir joué autant de fois les mêmes tubes devant trois générations de fans, le démon de la création reviendrait titiller nos cinq pistoleros. Dans le plus grand secret, tout le monde s’est mis au boulot et la rumeur est devenue réalité après un séjour chez Plume, premier compagnon de musique de Seb (batteur d’aujourd’hui) et ancien ingénieur du son d’un album de The Hop La ! (groupe de Manu, batteur d’hier). Les amis toujours. Mais ces Enfants du passé avaient-ils encore des choses à dire ? Eux qui s’étaient tenus Loin du chaos pendant vingt ans et n’avaient, pour la plupart, Pas de contact avec le rock d’aujourd’hui et connaissaient tout juste celui qui passe Dans la bagnole ? Il semble bien que oui. Avec un combo en partie renouvelé (Ritchie Buzz à la guitare, Manu à la batt... non, pardon à la basse), Les Sheriff reviennent avec douze titres inscrits dans la droite ligne de ce qu’ils étaient au vingtième siècle et confi rment qu’ils sont les dignes rejetons des Ramones et d’AC/DC, les neveux des Dickies et d’OTH, les petits-enfants de Chuck Berry et surtout, les solides défenseurs d’un rock’n’roll indémodable.
Si le son s’est durci, les riff s restent toujours aussi précis, la rythmique implacable et l’énergie admirable. Les mélodies font mouche et on les chantera assurément sous la douche. Le collectif apparait plus que jamais soudé et impliqué (en témoigne la diversité des compositeurs)... Côté paroles, Olivier s’y colle, comme toujours, avec, cette fois, une gravité éloignée des plaisanteries juvéniles des années Gougnaf/New Rose, mais un romantisme aussi intact que la jeunesse de ces trentenaires éternels, même pas prisonniers de leurs corps de quinquas qui sont autant de défi s au temps qui passe. Personne n’aurait osé rêver d’un retour sur disque des Sheriff . Pourtant, il est là. Un Grand bombardement tardif en guise de feu d’artifi ce plutôt qu’un Requiem, fût-il cinq étoiles. Ce come-back des Sheriff , c’est une parenthèse hors du temps qui permet de rêver à des concerts enfl ammés, une jeunesse retrouvée, de monstrueux refrains scandés tous ensemble dans la noirceur d’une fosse en fusion, une bonne humeur contagieuse pour un groupe qui devrait être fi nancé par la Sécurité sociale. C’est un cadeau tout droit venu de Montpellier, là où tout doit se terminer, mais le plus tard possible quand même.
Avant cela, on a encore quelques moments heureux à partager et quelques belles pages à imaginer. C’est dit. C’est écrit. C’est un nouveau début.
POESIE ZERO :
C’est un Punk très en colère, (et stupide) accompagné de deux employés "quasi musiciens" bénévoles proches du licenciement à chaque concert. Le groupe a sorti huit albums plus ou moins Bleu (tous les clichés du punk y passent), un paquet de clips plus ou moins diffusés, et pour couronner le tout, le "groupe" fait tout pour que la Fédération Internationale de Poésie Zéro se propage sur toute la terre afin qu’il y ait des Poésie Zéro dans toutes les villes du monde et qu’ils arrêtent définitivement les concerts.
KAVAPUNK :
Kavapunk, Punk rock, bière, saucisson et fromage
Les Kavapunk viennent de Monsireigne (85). Groupe de punk rock crée en 2015, avec Kavarthur batterie, Kavaël et Kavapitiv au chœur et à la guitare, Kavadérik au chœur et la basse, et Kavabib´s chant. Ils s’inspirent de groupes comme Parabellum, Les Sheriff, Les Sales Majestés ou encore Jacques Brel. C’est jeune et ça devrait " pogoter " en salle.