À l’occasion du tournage d’une série israélienne, L’Attaché, Patrick Braoudé est parti en Ukraine, la patrie où son père est né et qu’il ne connaissait pas. Il a passé une journée à Ouman, sur la tombe de Rabbi Nachman à l’occasion de Hanoucah 5779. Une journée particulière, intemporelle, comme si le temps n’était pas passé.  

 

Patrick Braoudé expose aujourd’hui ses clichés de cette journée si particulière, comme un retour dans la patrie de ses ancêtres. Il en profite pour exposer ses dernières photographies prises récemment en Israël.  

 

Jonas Braoudé a grandi dans une famille dans laquelle l’image a bien sûr son importance, son père, Patrick, et sa mère, Guila, étant tous les deux cinéastes.  

À travers son art, Jonas cherche à transmettre un message d'unité et de résilience, célébrant l'amour et la diversité du peuple juif. Sa série de Maguen David explore ce symbole sacré avec une approche abstraite, mettant en lumière son rôle comme source d’espoir et de protection. Dans ses œuvres, l’harmonie entre ombre et lumière représente la dualité de la vie, symbolisant à la fois les épreuves et la foi. Son processus artistique vise à créer un équilibre entre l’esprit et la matière, le visible et l’invisible.  

 

En fin de compte, son travail est une invitation à la cohésion, à l’espoir et à la quête d’harmonie intérieure. 

 

La volonté de nommer « Transmission » cette exposition en miroir de Patrick et Jonas Braoudé, Père et Fils, est apparue naturellement. Il s’agit ici d’une double transmission. Tout d’abord une transmission artistique, de l’image photographique et cinématographique à la représentation picturale, et puis une transmission religieuse, une transmission de la tradition, car l’expression de Jonas prend sa source dans le Judaïsme, notamment du côté d’Ouman en Ukraine où son père s’est rendu et où le fils est allé se nourrir spirituellement plusieurs fois par la suite.  

 

L’histoire de la famille Braoudé a résisté à la Shoah, un cataclysme familial, et son judaïsme qui aurait pu totalement disparaître s’est vu au contraire renaître avec une vigueur réparatrice… Et la Transmission a été plus forte que la destruction.  

 

Les dessins et peintures de Jonas, empreints de tradition juive, et les photos de Patrick, avec sa vision personnelle sur le monde juif multiple de Ouman à Israël, se répondent ainsi avec une énergie joyeuse.