À l’image de ses longues boucles brunes, Simon Ghraichy affiche un style unique et un charme détonnant dans le paysage du classique. Français, de mère mexicaine et de père libanais, il porte en lui cette fraîcheur d’un parfum multiculturel qui lui colle à la peau.
Lors de sa première venue il y a deux saisons, il nous avait proposé un programme s’articulant autour de l’emblématique sonate en si de Liszt et de ses résonances sud-américaines. La saison dernière, ce fut une soirée riche en surprises, dans le choix des pièces comme des invités.
Ce soir, ce sont Saint-Saëns et Liszt qui l’occuperont. Pianiste virtuose et organiste reconnu, Saint-Saëns fut aussi un compositeur dont le catalogue compte cinq concertos pour piano. L’ultime n° 5, daté de 1896, embaume de parfums orientalisants en souvenirs d’un voyage du musicien sur les rives du Nil (d’où son sous-titre « d’Egyptien »).
C’est une partition d’une grande richesse harmonique avec de subtiles oppositions de climats et de singuliers mélanges de timbres qui en font une page importante du catalogue concertant. L’orchestre Saarländisches Staatsorchester et son directeur musical Sébastien Rouland partageront la scène avec Simon Ghraichy.
Nul doute que la sensibilité musicale de notre pianiste devrait y trouver un terrain d’excellence.
Saarländisches Staatsorchester
Simon Ghraichy Piano
Sébastien Rouland Direction