Ni bling-bling ni ego-trip pour Souffrance : l'enfant de Montreuil, issu du groupe L'uZine, rappe les pieds dans le béton et mène sa guérilla contre un monde aussi âpre que ses punchlines.

Dans « Eau de source » son dernier album, Souffrance relate son environnement avec cynisme, sans romance. Il ne te dit pas quoi penser mais t’invite à passer un bon moment dans ses pompes. C’est froid, c’est cru, c’est réel. Il n’y a pas à dire, «trop de respect pour Souffrance» comme déclare le grand Oxmo Puccino sur leur morceau «Rats des villes».

À l’ère des toplines, il parvient à réunir trois générations de kickeurs avec Oxmo, Vald et ZKR, pour trois morceaux sans refrain, rappés de bout en bout. Il n’y a pas de tentative de tube car il n’essaye pas mais vise juste.

« Eau de source » a été fait par des amoureux de rap, pour les amoureux de rap. Plus que jamais de nécessité publique, « Eau de source » est aussi fait pour durer et être écouté dans 20 à 30 ans, quand il n’y en aura plus.

 

On dit du loup qu'il a un lien fort à la liberté, à son environnement et à ses semblables. Voilà trois mots qui pourraient définir le rappeur Liksa.

Adulescent sensible et rêveur, Liksa propose une musique au message loin des valeurs consuméristes et matérialistes.

Ayant grandi dans le Gers au contact de la nature, avec le rap comme moyen d'épanouissement, il a su se faire remarquer avec des premières parties comme Berywam, Nosfel, Hamza et a remporté l'emblématique tremplin Toulousain « Décroche Le Son ».